Résumé : | 1,5%, c'est le taux d'apprenants d'origine belge inscrits en alphabétisation en région bruxelloise. 1,5%, c'est peu, trop peu quand on considère que ce même type d'apprenant compose 23% du public alphabétisé en région wallonne. Que signifie donc cette quasi-absence à Bruxelles ? Est-ce dû à sa démographie particulière ? Est-ce l'organisation du secteur en alphabétisation qui passerait à côté des besoins spécifiques de ce public ? Qu'est-ce qui l'arrête quand il voudrait s'en sortir en écriture et lecture ? Où est-il ? Car, il n'y a pas de doute, ce public existe bien plus qu'à raison de 1,5%. En effet, si l'on en croit les estimations courantes en Europe occidentale, une personne sur dix connaît des difficultés face à l'écriture et la lecture de textes simples. Cette importante proportion ne recouvre donc pas uniquement des personnes d'origine étrangère non-scolarisées mais aussi une part non-négligeable d'illettrés, à savoir, des personnes nées et scolarisées en Belgique qui ont perdu ou n'ont pu acquérir la maîtrise de l'écriture et de la lecture.
Pour que ces différences de parcours ne se transforment pas en inégalités, Lire et Ecrire Bruxelles réaffirme aujourd'hui le droit effectif à une alphabétisation de qualité pour tous en lançant, fin avril 2010, une première conférence "large public" sur la lutte contre l'illettrisme des personnes non-issues de l'immigration et un cycle de concertation et d'action qui démarrera en octobre 2010. |