Article en page(s) : | pp. 2-16 (cahier central) |
Résumé : | Dix ans, cela se fête-t-il ? Oui, en général. Une décennie de loi dépénalisant l’euthanasie, c’est forcément réjouissant, même si pour certains la mort reste un tabou qui doit être nécessairement tragique.
Le départ d’un être cher est surtout douloureux pour ceux qui restent et pour qui l’absence constitue un vide. Mais pour les souffrants, ceux pour qui la vie est devenue une épreuve, ceux à qui elle n’offre plus une once de joie, quelle délivrance ! Oui, une mort digne et satisfaisante, paisible et maîtrisée quand l’existence a perdu tout sens mérite d’être fêtée. Au champagne, comme Hugo Claus, en famille, avec un bon repas comme beaucoup d’anonymes. N’en déplaise aux éternels censeurs de la conscience qui entendent régenter la vie des autres, le dixième anniversaire de cet espace de liberté devait être célébré par le magazine éponyme. Conservez ces pages : elles ont valeur de référence dans une matière où, tant s’en faut, les passions sont loin d’être apaisées. Puissent les articles de ce dossier contribuer à informer sur une pratique médicale humaniste dont la beauté de la vie mérite bien la popularisation. |