Résumé : | L’évaluation a envahi tous les champs des politiques publiques, et l’éducation ne saurait faire exception. Outil indispensable dans l’élaboration des actions, comme dans la mesure de leurs effets, elle est pensée et présentée comme un rouage essentiel de l’amélioration, de la régulation et du progrès. Tous devraient s’y retrouver en toute transparence, y compris les premiers concernés, les élèves. Cependant, cette définition résiste souvent mal à la réalité ; ou plutôt la réalité, dans sa complexité et avec ses contradictions, induit immanquablement des biais, parfois inattendus, pouvant rendre les évaluations et l’interprétation des résultats périlleuses ou tout du moins hasardeuses. De la rationalité vertueuse, on passe ainsi aux incertitudes et à la subjectivité propices à toutes les suspicions. Ce numéro de Diversité propose ainsi de questionner cette pression évaluatrice, du point de vue des « plus faibles », de ceux qui font l'objet du plus d'attention particulière de la part des politiques publiques, la politique de la ville et l'éducation prioritaire au premier chef. |