Résumé : | Ce fascicule fait partie d'une série composée de dix volumes, publiés à l'occasion du cinquantième anniversaire de la sécurité sociale en Belgique (1945-1995).
Une profonde modification de la réalité sociale s'est manifestée en ce qui concerne la famille et l'emploi.
Un glissement dans l'échelle des valeurs à propos du mariage, la procréation, les relations familiales et professionnelles ont fortement bouleversé le modèle classique et dominant d'autrefois du père occupé à l'extérieur et de la mère s'affairant aux tâches ménagères.
Le mari assume de plus en plus de responsabilités familiales tandis que l'épouse s'insère de plus en plus sur le marché du travail.
On observe un accroissement important de personnes qui cohabitent, de familles monoparentales et d'isolés. L'autonomie individuelle s'est intensifiée.
Dans une société où le double revenu est devenu la norme du bien-être, ce sont essentiellement les familles monoparentales, les isolés et les familles avec un seul revenu qui se trouvent dans une situation d'insécurité d'existence.
La sécurité sociale, par le biais des droits dérivés, se préoccupe non seulement de la protection des travailleurs mais également de leurs familles. L'idée de départ est que la solidarité l'emporte sur le principe d'assurance.
D'une part, il y a une demande d'aides en service aux individus et aux familles; d'autre part, il y a une demande en faveur de prestations familiales couvrant les frais minima, de sorte qu'avoir des enfants ne s'accompagnerait pas d'une perte de revenus.
Le régime des allocations familiales est la branche de la sécurité sociale dans laquelle la famille occupe une situation centrale.
En dépit du rôle de pionnier que la Belgique a jadis assumé, le système actuel est sévèrement critiqué.
Les revendications pour "le droit de l'enfant" à l'égard duquel la situation sociale et professionnelle des parents n'a plus aucune influence sur l'établissement du droit aux allocations familiales, sont sans cesse plus fortes.
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