Résumé : | La société française reste taraudée par le racisme ou encore Racisme: l'exception française: derrière ces formules à l'emporte-pièce qui font la une des journaux, se cache une réalité plus complexe, plus nuancée que présente la Commission nationale consultative des droits de l'homme dans ce rapport pour l'année 1998.
L'opinion publique française - dans une deuxième vague de sondage annuel - exprime une plus grande" acceptation de l'expression raciste, qui est le principal sujet d'inquiétude, tout en montrant une certaine sévérité à l'égard des discriminations dans le travail ou le logement. Tout en exigeant un contrôle strict des flux migratoires, les Français manifestent une plus grande sympathie pour les différents groupes (Maghrébins, Beurs...) présents sur le territoire. Ils estiment de même que l'intégration se fera, à terme, mais avec des tensions.
Le deuxième grand constat est que la répression judiciaire du racisme est quantitativement insuffisante.
Enfin, les statistiques de la police montrent que la violence et l'intimidation racistes et antisémites sont en nette régression, ce qui n'est probablement pas le reflet de la réalité si l'on considère que les victimes hésitent à porter plaintes.
1998 fut l'année du cinquantenaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, que la Commission nationale consultative des droits de l'homme a marqué par de nombreuses manifestations. |