Résumé : | Le propos du cahier n°14 intitulé "La sécurité informatique, entre technique et droit" est d'actualité : la sécurité des machines, des programmes et des réseaux, bref des systèmes d'information, apparaît comme la condition de réussite du commerce électronique. Confier aux transactions invisibles du réseau des valeurs financières, commerciales, voire des secrets intimes, requiert que les multiples orateurs intervenant lors de la réalisation de telles transactions garantissent la qualité de leur transmission, de leur stockage et, de manière générale, des traitements qu'ils effectuent.
La sécurité acquiert, dans le contexte de réseaux sans frontières, une dimension nouvelle et essentielle au moment même où se multiplient les risques et s'élargissent les objectifs de la sécurité. Il ne s'agit plus simplement d'assurer que les traitements propres à une machine effectuent correctement, c'est-à-dire de manière fiable, les opérations qu'on lui confie, il s'agit d'assurer que sur ces réseaux qui couvrent le monde entier, nulle information, soit se perde, fortuitement ou volontairement, en direction de tiers non autorisés, soit se révèle inaccessible à celui qui légitimement la souhaite, soit enfin se voit modifiée.
C'est cette dimension nouvelle de la sécurité, ces risques nouveaux et les solutions nouvelles, au premier rang desquelles s'impose la cryptographie, que Joël Hubin décrit en distinguant divers niveaux de sécurité : le niveau physique; celui logique; l'accès des protocoles; la sécurité des traitements, des systèmes d'exploitation, et enfin des télécommunications.
Le texte évite la tentation du langage technique hermétique. Le lecteur trouvera dans cette présentation claire, mais jamais réductrice, les clés nécessaires à la compréhension des débats actuels relatifs à la sécurité. |