Résumé : | Décidément, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ont du mal à se séparer! Une semaine après les Burkinabè, les Ivoiriens ont rendez-vous avec les urnes pour élire leur futur président. Là s’arrête cependant le « copier-coller » entre deux pays qui jadis n’en faisaient qu’un. Alors que la plus grande incertitude, sur l’identité du vainqueur comme sur la capacité du vaincu à accepter sa défaite, plane sur les bords de la lagune Ébrié, la réélection dans un fauteuil de Blaise Compaoré, elle, ne fait aucun doute.
Début décembre, « Blaise » saura donc qui, de Laurent Gbagbo ou d’Alassane Ouattara, sera son interlocuteur pour les cinq prochaines années. Laurent, l’ancien ami et confident, qu’il a longtemps soutenu – y compris financièrement – quand Houphouët poursuivait l’opposant d’alors de son ire, avant que celui-ci ne devienne, une fois élu chef de l’État, son principal ennemi. Entre eux, la raison semble aujourd’hui l’avoir emporté sur la passion. En revanche, avec Alassane, source supposée de la « crise conjugale », pas de courant alternatif : leur relation est un long fleuve tranquille, sans gué ni méandres. Avec « ADO » installé au palais présidentiel de Yamoussoukro, l’avenir des relations entre deux pays si proches et si interdépendants s’annonce radieux.
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