Résumé : | Mais que fait la police? Souvent, ces dernières décennies, on s'est posé cette question apparemment anodine. Des commissions d'enquête parlementaires mises sur pied à l'occasion de tragiques événements, médiatisés parfois à outrance, ont mis en évidence des dysfonctionnements manifestes dont l'origine devait être recherchée certes dans un cruel manque de moyens mais aussi, et peut-être surtout, dans une véritable "guerre des polices" que certains tentaient de minimiser quand ils ne la niaient pas.
Au travers d'une étude diachronique de l'évolution des services de police générale du Royaume, l'auteur s'efforce de comprendre comment on a pu en arriver à une telle situation qui nécessitait une réforme en profondeur de notre paysage policier. Si, comme il le souligne, il est prématuré d'émettre un avis pertinent sur une réforme qui n'en est qu'à sa genèse, celle-ci est-elle de nature à remédier aux carences relevées?
Cet ouvrage pose également la question fondamentale de la place que doit occuper la police dans une société démocratique. En effet, si dans de nombreux discours il est affirmé péremptoirement que la police, instance de contrôle social formel détentrice du monopole de la violence légitime, doit être un moyen d'émancipation, le garant des principes de l'Etat de droit, en est-il ainsi dans la réalité et la réforme rencontre-elle de telles préoccupations?
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