Résumé : | L’évaluation du secteur des entreprises de formation par le travail (EFT) et des organismes d’insertion socioprofessionnelle (OISP) est clôturée. Réalisée par Comase, l’évaluation portait sur cinq axes. A savoir, la structure de l’organisation, l’intégration du secteur dans le contexte socio-économique et territorial, les ressources et moyens d’actions, les caractéristiques des publics pris en charge, les résultats obtenus et leur visibilité. Le rapport final émet quatorze recommandations et devrait amener à un amendement du décret. Interviewé par Alter Echos, le secrétaire général de l’Interfédération des EFT et OISP a réagi sur certaines des recommandations. Il rappelle que le secteur était favorable à l'évaluation, d'autant qu'elle est prévue dans le décret.
Premier constat, les formations mises en œuvre par ce secteur s'adressent bien aux publics visés par le décret. Des dérogations peuvent pourtant être obtenues par rapport au public cible, à hauteur de 20%. Or, Comase constate que le pourcentage utilisé reste très en-dessous des 20% autorisés, elle préconise donc de ramener ce taux à 10%. Une proposition que rejette l’Interfédé car certaines structures dépassent leur taux mais il s'agit d'un souci d'équilibre des groupes de formation. Deuxième constat, les formations orientées métiers concernent majoritairement des filières d'emplois et fonctions critiques. Elles semblent donc bien orientées cependant, l'évaluation observe une sur-représentation de filières dans certains domaines et une sous-représentation dans d’autres. A cela s’ajoute des disparités sous-régionales qui semblent dues à un manque de pilotage centralisé de l'offre. Comase propose un rééquilibrage progressif basé sur une approche holistique. Pour parler de cadre de référence, l’Interfédé indique qu’il faudrait alors prendre en compte l'ensemble des opérateurs de formation et non uniquement les EFT/OISP. Concernant le mode de financement du système par heure-stagiaire, l’évaluation estime qu’il doit être maintenu mais qu'il pourrait être modulé. Elle souligne également la difficulté pour les structures de recruter et de maintenir des formateurs en raison, notamment, des contraintes de statut (APE, barèmes). Enfin, Comase rappelle que les mesures réalisées n’ont pas pris en considération les questions d'évaluation de l'impact des formations sur la trajectoire d'un stagiaire soit, des critères de réussite. |